dimanche 12 décembre 2010

Jolies Jambes en live.


                   Surement l'un des morceaux que j'ai préféré l'an passé.

Virtuel vieux d'âge.

  « Il y a trois ans de cela, Samuel Ganes m’a dragué. C’est presque vrai. Il est venu m’aborder sur un site de rencontres, m’a séduit en un rien de temps. A coups d’appels, d’e-mails, ses mots balancés m’ont transporté. Chaque jour était pour lui l’occasion de faire jouer les rimes malhabiles qu’il affectionnait, en un condensé lyrique non moins attachant. 
   Il aimait préciser sa pensée par l’envoi d’une partie de son corps photographiée sans fard. En moins de deux semaines, j’avais en tête l’entière image d’un corps qu’il m’était juste donné d’imaginer. Loin de tout fantasme, ces clichés assuraient un spectacle permanent, entre érotisme débridé et arrogante fatuité. Fascinant. »
...
   Assez! Il serait tentant de poursuivre, l’envie m’en manque. Cette vie sentimentale passée, virtuelle ici, m’ennuie. Je n’ai ni l’impression d’être concerné, ni l’envie de revivre ces fausses aventures d’une autre vie. 
   Ce texte pue le vieux, j’étouffe. Sa chute en forme de leçon m’indispose, je crois. Remiser sa fin me semble plus juste. Pour autant, me défiler en milieu de récit serait trop facile et bien lâche. Mais c’est ce que je vais faire.
   Fesses posées sur la lunette et yeux rivés sur les bourgeons de mon gardenia, je décide de reprendre l’écriture. Autrement.