dimanche 12 décembre 2010

Jolies Jambes en live.


                   Surement l'un des morceaux que j'ai préféré l'an passé.

Virtuel vieux d'âge.

  « Il y a trois ans de cela, Samuel Ganes m’a dragué. C’est presque vrai. Il est venu m’aborder sur un site de rencontres, m’a séduit en un rien de temps. A coups d’appels, d’e-mails, ses mots balancés m’ont transporté. Chaque jour était pour lui l’occasion de faire jouer les rimes malhabiles qu’il affectionnait, en un condensé lyrique non moins attachant. 
   Il aimait préciser sa pensée par l’envoi d’une partie de son corps photographiée sans fard. En moins de deux semaines, j’avais en tête l’entière image d’un corps qu’il m’était juste donné d’imaginer. Loin de tout fantasme, ces clichés assuraient un spectacle permanent, entre érotisme débridé et arrogante fatuité. Fascinant. »
...
   Assez! Il serait tentant de poursuivre, l’envie m’en manque. Cette vie sentimentale passée, virtuelle ici, m’ennuie. Je n’ai ni l’impression d’être concerné, ni l’envie de revivre ces fausses aventures d’une autre vie. 
   Ce texte pue le vieux, j’étouffe. Sa chute en forme de leçon m’indispose, je crois. Remiser sa fin me semble plus juste. Pour autant, me défiler en milieu de récit serait trop facile et bien lâche. Mais c’est ce que je vais faire.
   Fesses posées sur la lunette et yeux rivés sur les bourgeons de mon gardenia, je décide de reprendre l’écriture. Autrement. 

mercredi 28 avril 2010

Charlatan te voilà !

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   Découverte dans ma boîte aux lettres en début d’après-midi, cette annonce-providence m’aura tenu en haleine le long de sa lecture du moins. L’espoir qu’elle distille, aussi sécurisant soit-il, ne fait en rien oublier la farce. A moins d’être simplet, superstitieux, désespéré ou tout simplement désespérant. Sans trancher, je me suis senti concerné;
   « Professeur, vous m’aidez? Je sais plus bander. L’homme que je fréquente ne m’en tient pas rigueur pour le moment, mais jusqu’à quand? Sa frustration est perceptible, j’en ai bien peur… ».
   Et j’ai raccroché, avant même d’avoir composé le numéro. Navrante expérience.

jeudi 8 avril 2010

Entêtantes Jolies Jambes.


   Elle est la parfaite illustration que l'électro et la folk ne sont pas incompatibles.

Comme des guilis sur le zizi.

   Au nom d’un instinct maternel traître et dévalué, alléguons les relents féministes qui nous restent. Alimentons-les, réduisons-les, excluons les hommes des activités censément féminines. Jusqu’une imperméabilité effrayante, mais néanmoins sécurisante. Laissons par exemple le baby-sitting à celles qui sont naturellement douées pour ça. C’est plus sûr. 
   Mais en quoi serait-ce plus simple? En rien évidemment. Si je pensais, j’aurais tendance à y voir l’ultime impuissance de nos sociétés à taire les inégalités. Et la soumission à des conventions habilement archaïques, misogynes. Vouloir classer les comportements selon les sexes est rétrograde à en crever; Le baby-sitting en est un des stigmates évidents. 

   Tant de parents, y compris les pères, sont encore réticents à confier leurs gosses à un homme. C’est le lot des archétypes imposés, ridicules. Combattons les standards sociaux, il en va d’une meilleure entente entre sexes. Sauf qu’en réalité, à cette injuste notion d’instinct maternel se greffent d’autres maux, à l’évocation bien délicate. Comme la pédophilie. Voilà l'anecdote censée illustrer ces propos:
   Un petit garçon raconte à sa mère l’après-midi passé avec le nouveau baby-sitter. « On s’est bien amusé. On a fait l’avion, c’était drôle. Ça fait des guilis au zizi! ». A ces paroles maladroites, l’innocent jeune homme ne s’est pas permis de répondre. Il n’a jamais été rappelé après ce malentendu. Fallait-il le castrer pour être tranquille?

   A mon avis, le lobby des assistantes maternelles se ferait un malin plaisir à s’en charger. Elles pourraient lui masser les testicules avec une lotion anti-gale. De quoi lui passer l’envie de jouer, même accidentellement, avec le train d’atterrissage des plus jeunes… 
   Comme devant un savant complot, l’injustice fait place à l’écœurement chez moi. Faut-il un vagin pour prendre soin d’enfants? La question reste et restera ouverte. 

En l’attente d’une réponse, il est de bon ton de s’en accrocher un, de synthèse, autour de la ceinture.

jeudi 1 avril 2010

Blague à part.

   Pour tordre le cou à la gentille tradition des poissons d’avril, j’ai décidé de partager la seule blague que je connais. La seule, oui. Serrez bien les dents et fermez les écoutilles si vous êtes un brin sensible, je fais dans le scato!

- Quel est le comble pour une chauve-souris?
- C’est de s’endormir, en ayant la tourista.

   Sinon, y’a aussi Ruby, la plus mignonne des chauve-souris…

mardi 30 mars 2010

Musicals & Jolies Jambes.


                       (A écouter également, la version jazzy d'Outkast)

Sensation de cuisson immédiate.

   Je crois avoir chopé la gale. Disons plutôt qu’on me l’a refilée, il y a maintenant une semaine. Quelques jours plus tard, je revoyais empressé celui qui m’avait probablement contaminé, et passais le weekend en sa compagnie. Inconscient certes, mais surtout charmé par cette rencontre. 
   Le dimanche, nous l’avons passé chez lui, à badigeonner nos corps entièrement dénudés d’une lotion antiparasitaire. Jaunâtre. Interdiction formelle de se laver, de s’habiller également, pendant un délai incompressible de vingt-quatre heures. Mais plus dur encore, les brûlures aigues au niveau du sexe… Localisées mais suffisamment vives pour nous rendre dingues. On cuisait à l’entrejambe à nous en rendre stérile, à nous faire pisser rouge. 
   Pour ce second rendez-vous avec le jeune homme, j’ai du ravaler pudeur et fierté autant que possible, comprimer ma souffrance. L’évacuer en silence même. 
   Il paraît que des traitements plus modernes existent… L’ingestion de pilules. Ce qui fait de nous une espèce de martyrs.
   Nous voilà bien baisés!

jeudi 25 mars 2010

Fais-moi pitié.

   J’ai changé de blouson ce matin sans transvaser ce qui traînait dans les poches. Il était tôt, la pluie tapait contre le sol et j’étais à la bourre. Enfin presque. Je laisse en général le privilège à mes amis d’apprécier mes retards à répétition, ils aiment ça. Ça les rassure sur leur ponctualité autant que moi sur leur patience! 

   Ce matin donc, je n’étais pas loin d’être à l’heure pour le début de mon cours. Pas loin, en effet. Le cours venait de commencer, avant l’heure, quand je pris place. Plus rien dans les poches, sauf un vieux mouchoir et des emballages de biscuits. Pas de quoi écrire surtout. Le seul stylo sur lequel je comptais se planquait quelque part dans le gris blouson remisé une demi-heure plus tôt. Quelle arnaque! 
   J’ai demandé à ma charmante voisine de m’en prêter un, sa trousse en avait l’air pleine. Ce à quoi elle a répondu de son ton le plus péremptoire « T’en as pas ou quoi? ». Pendant cinq bonnes minutes, je suis resté sans voix, la regardant souligner et entourer religieusement la majorité de ses écritures. Ses feuilles multicolores agressaient la rétine et l’envie de les froisser devînt irrésistible. Jusqu’à ce que cette radasse sans teint me tende un crayon… 

   Je faisais si pitié que ça à reluquer tes papiers? La prochaine fois que je te croise, bitch, je t’écrase de mon seul poing.

dimanche 21 mars 2010

Jolies Jambes lumineuses.


                La pop exemplaire des Shins. Et un joli jeu de lumières aussi.

Points de divergence.

   Il faut que je tienne jusqu’au bout de mon engagement associatif, et pour ça, je ne dois absolument pas compter sur la nonchalance de Petit Démon Camerounais. Sa dernière trouvaille en date m’a laissé sans voix; A l’invitation que je lui tendais, il a rétorqué sans retenue que sa mère la refusait. En son nom et pour son compte. 
   J’ai commencé par y voir une sorte de mensonge surréel, avant d’y déceler le vrai du faux. Ce jeune homme est sous une emprise parentale telle qu’il n’a plus la force de résister aux ordres de ceux qui sont devenus ses supérieurs. Sa mère venait de lui rappeler une fois de plus où était sa place, difficile pour lui de la contredire sans passer pour un fils indigne. 

   Qu’avais-je fait de mal, au point d’aller à l’encontre de la sainte volonté maternelle? Les explications vinrent plus tard: « C’est le djembé, elle n’aime pas ça! ». Petit Démon Camerounais en restait lui-même pantois. Bien que ça paraisse absurde, l’initiation à l’instrument pouvait la gêner, mais quel intérêt d’en priver son enfant? Le traumatisme semble profond, en a-t-elle peur? A-t-elle seulement essayé d’en côtoyer un? D'en tâter.
   Quelle qu’en soit la raison, je me sens de moins en moins libre dans cette histoire. L’envie de m’en échapper avait disparu depuis quelques temps, là voilà qui refait doucement surface… Je dois tenir bon, respecter mon engagement moral. Ce pour quoi j’ai accepté de supporter le morveux et plus encore ses parents; 

   Ces chers points qui m’aideront à valider mon année universitaire. Je les veux, coûte que coûte. 

samedi 20 mars 2010

L'histoire banale d'une trahison.

   Fourrure a décidé de me quitter. Après deux ans et demi de relation, un an et demi de cohabitation, et six mois passés à réfléchir à une éventuelle rupture. C’est rude, et si soudain… Il a préféré me cacher pendant ce dernier semestre ce qu’il pensait être des problèmes, des obstacles à une meilleure entente. De mon côté, je savais pertinemment qu’il n’y avait là qu’un ensemble de légers malentendus qui pourraient se régler avec le temps, à coups d’efforts réguliers. 
   Il n’en est même plus question aujourd’hui, la pente douce que nous dévalions main dans la main s’est achevée sur un ravin des plus abrupts. Les efforts que je lui demandais, il ne sera jamais capable de les faire. Pas pour moi. Quand, il y a trois semaines, il m’a alerté sur l’état de notre couple, je me suis aussitôt vu le perdre. Et j’étais encore loin de cette réalité qui me prend à la gorge depuis huit jours. 

   Fourrure en aime un autre, voilà la raison à sa fuite. Ces dernières semaines, mes efforts restaient vains et je sais pourquoi. Il s’est peu à peu détaché de notre couple décadent pour rejoindre un idéal virtuel, rencontré sur un réseau social de l’internet interactif (là exactement où j’ai rencontré Fanfreluche!). 
   Manque de chance pour lui, cet idéal masculin est brésilien. Un brésilien du Brésil. Il ne pourra sceller son amour-fusion avec son Jésus que s’il lui rend visite là bas. Le plus ironique dans l’histoire est que je continue à cautionner cette rencontre, en payant seul un accès à l’internet qui leur profite tant. 

   A écouter Jésus, il aurait rencontré son âme-sœur. Il n’a fait que me la prendre à un moment charnier de notre relation, avec comme bénédiction le laissé-faire de son indolente Fourrure. Qui devient dès à présent Peau Retournée. Ça lui va si bien!

   J’ai jamais aimé l’expression d'« âme-sœur » de toute façon. C’est cucul, non?

jeudi 11 mars 2010

Contes des Jolies Jambes.


                 Etrange, elle l'est des fois. Mais le talent est sa constance.

Au niveau zéro de l'esthétique.

  « Plutôt crever dans d’atroces souffrances, les yeux révulsés, la bave au coin des lèvres, pieds et poings liés et le crâne éclaté par terre ». N’importe quoi, pourvu que j’y résiste le plus longtemps possible. Les tentations sont légion, sans doute à l‘excès. Il paraît même qu’après y avoir goûté, on peine à s’en défaire. C’est lamentable… Toute cette ferveur dépensée à mauvais escient, n’est-ce pas du gâchis? Moi je le pense. 

   Chacun s’y met l‘air de rien, dans un élan fraternel. Unis dans le cucul jusqu’au cou, leur langage est sali par une logique sociale d‘une rare laideur. J’aimerais dire non, refuser ce consensus évident auquel Fourrure n’a pas su tenir tête. Servir de contre-exemple tout au moins. Crier ce que les autres n’osent pas chuchoter, les raisonner.    
   Seulement, il semblerait qu’ils soient nombreux à faire « moit-moit ». Vaincu avant le combat, j’ai pas dit mon dernier mot. J’ai préféré fermer ma gueule un court instant, le temps de sentir vibrer mes tympans au son de la vilaine expression. 

   Et là, je me suis vu mourir en boucle. Faire moit-moit, c’est à l'évidence trop vulgaire pour moi…

lundi 8 mars 2010

Le gouffre.

   Zizi Plat est un personnage d’une complexité déconcertante. Il me gêne certaines fois. Ses histoires avortées avant conception, ses groupuscules sexuels, ses masturbations quotidiennes. Ses cheveux en moins, ses plaintes incessantes, insolvables. Sa vie. Tout ça me laisse perplexe. 

   La fascination qu’il suscite chez moi est l’équation d’indénombrables facteurs, entre étude de mœurs et voyeurisme de loin. Complexe, ça l’est également, côtoyant même l’ambigu. Il a beau me reprocher son pseudonyme, mes lignes assassines et les confidences volées, j’ai encore du mal à me considérer comme le mal personnifié. 

   J’essaye de rendre compte d’une réalité qui lui échappe. Celle d’un homme qui cherche l’amour où il n’y a que luxure. D’un individu qui évite les réponses à ses questions. Qui perce ses abcès de peur d’une sentence médicale dont il ignore les procédés. 
   L’énigme de sa vie reste sans solution, il a choisi la fatalité en évidente maîtresse de ses choix. Coule, roule, déboule… J’espère seulement qu’à l’arrivée, le noble quidam qui le réceptionnera sera d’une patience inébranlable. Si toutefois quelqu’un choisit de le rattraper !

   La chute peut encore être longue et pénible, le gouffre est sans fond.

vendredi 5 mars 2010

Sous-vêtements & Jolies Jambes.


                               Vous aussi vous voyez la vie en pastel ?

Négligence fatale.

   Mon ficus nain se sent mal, il perd ses feuilles les unes après les autres. L’avoir installé sur le dessus d’une armoire aura précipité son effeuillage, j‘en culpabilise, impuissant. La lumière qu’il captait à cet endroit de la pièce aurait dû le rallumer rapidement, si je pensais à l’arroser régulièrement. Ecarté de tout champ de vision, je l’ai rendu transparent à nos yeux. Voilà maintenant qu’il s’éteint doucement, sec au possible. 
   C'est un échec! Et moi qui avais parié avec Lunettes Eclairs qu’il tiendrait plus longtemps que le sien! Je pense qu'avoir joué la vie de ces petites choses empotées nous aura permis de les garder le plus longtemps possible, en vie justement. Quelle ironie! 

   S’il avait pu parler, je me demande bien ce qu’il me dirait au bord d’une agonie certaine. Des paroles assassines emplies de rancœur, exacerbées par une souffrance incommensurable, de quoi réduire mon amour-propre à néant. 
   Il aurait dû m’avertir de son mal, que je puisse lui proférer soins et attentions adéquats. Un cri et j’étais là, à son chevet. Mais les plantes ne miaulent ni n’aboient, leur douleur est silence. Donc torture. 

   Présomptueux à se damner, j’ai cru pouvoir m’occuper d’autre chose que de moi… Ai-je au moins gagné mon pari? Je suis mauvais perdant de nature.

lundi 1 mars 2010

A feuilleter sur écran.

  Aujourd’hui commence une aventure ambitieuse et savoureuse: Les autres gens. Un projet de feuilleton numérique où chaque jour, un auteur de bande dessinée se prêtera au jeu de poursuivre l’histoire là où l’aura laissée un de ses collègues. 
   Les univers graphiques d’une vingtaine d’auteurs se croiseront avec talent, j’ai hâte de voir comment ils rendront le tout cohérent. C’est excitant! Enfin moi ça m’excite. 

   Et si je me lançais dans une entreprise voisine? Le partage et la communion d’esprit en filigrane d’un noble travail artistique…



   Je crois que ce n’est pas pour moi. Mes zombies m’attendent, j’en ai encore des milliers à éventrer! De quoi passer la soirée loin de tout dessein, de tout art. 

   Les autres gens se chargeront du reste. 

dimanche 28 février 2010

Survoltage de Jolies Jambes !


          A écouter avant péremption. Qu'est-ce que tu veux? C'est la hype...

Des goûts et des couleurs, discutons-en.

   Qui a pu faire une chose pareille? Est-ce moralement condamnable, pénalement répréhensible? Y’a-t-il une infime possibilité qu’il s’agisse d’une plaisanterie vaseuse? Ou l’expression d’une folie passagère? Expliquons cet acte avec raison et dicernement, le surnaturel ne peut justifier convenablement la disparition du paillasson rose (fluo) que Migraine gardait devant chez elle. 

   Qui en voulait après cette vulnérable natte colorée au point de l’emmener loin de sa propriétaire? L’admirateur secret pris d’un délire kleptomane, je n’y crois pas beaucoup. L’élan altruiste d’un maniaque de la propreté qui aurait jugé bon de se l’approprier pour de meilleurs traitements (la vie des paillassons est parfois injuste), c’est absurde et fantaisiste.
   Plus plausible, une association pour la sauvegarde du bon goût aurait pu s’en emparer et le jeter au fond d’une poubelle dégueulasse, le tout en vue de l’harmonisation améliorée du paysage urbain.    

   Le rose fluo, ça pique les yeux et donne de l’urticaire. Faut pas se leurrer Migraine, ne crois pas qu’on ait pu te l’envier…

jeudi 25 février 2010

Les spécialistes d'une hygiène douteuse.

  « Il renifle et découvre le bon fromton épais et macéré qui recouvre le gland, il aime ça le salaud ». Derrière mon écran, je retiens ma respiration et clos mes pores avant de poursuivre la lecture de ces récits répugnants. Cette crasse blanchâtre et odorante concentrée sous le prépuce, fromage de sexe, parfois gardée une semaine loin de toute hygiène, est un délice à leurs yeux. 
   
   Eux, ce sont les fétichistes de la crème de quéquette. Ils ont leur place sur l’internet interactif, au même titre que les fanatismes religieux et les déviances politiques. Ils ne représentent que l’iceberg d’une tendance de niche, la sexualité extrême, prônent une passion déraisonnée pour les ambiances musquées et ne théorisent pas plus qu’un rond sans serviette. 
   Leurs espoirs de partage de « from » et de sueurs de mâles ne s’essoufflent jamais, croyez-moi. Ces effluves et pâtes crémeuses, curiosité mise à part, auront néanmoins eu raison de moi. Sans adhérer à l’idée (je m‘innocente…), je me suis surpris à parcourir d’un œil soucieux les aventures de ces adorateurs du zizi pollué comme si j’attendais la scène de meurtre dans un roman policier. Sauf qu’ici le plaisir coupable ne dure pas, la curiosité se fait dupe d’une répulsion sans bornes. 

   Charrette est seul responsable de ce sentiment, il a osé me faire croire qu’en tapant Jolies Jambes dans Google, on tombait sur Teubcrade. Pris d’une crédulité aveugle, j’y ai cru… Je ne suis pas si poisseux, je n’ai plus qu’à m’en persuader !

mardi 23 février 2010

Jolies Jambes & l'inceste fluo.


Vive Peaches ! A mort la Gaga, soyez sympa les mecs, giclez-lui sur sa Poker Face !

Expérience d'une lâcheté salutaire.

   Ça fait tout juste un an que je n’ai pas eu de nouvelles de Cheveux Sales. Et là, je tombe sur lui dans une petite rue, accompagné de quelques camarades étudiants. On se faisait face. J’ai continué à avancer le temps de trouver la raison à ma soudaine apparition ici, à Toulouse. Et devant ses yeux, j’ai rebroussé chemin, en me persuadant d’être invisible. 

   Préférer la fuite au mensonge peut se révéler utile et inévitable. Dans mon cas, ça l’était. Je n’avais aucune envie de lui faire état de mes échecs universitaires quand tout lui réussit, ni le courage de lui demander comment va son couple avec Lourdingue que je peine à supporter. Parfois, il vaut mieux fermer sa gueule et tourner les talons. 
   A la question de savoir si je regrette de ne pas être allé à sa rencontre, je réponds sans hésiter par la négative la plus péremptoire. Sans compter que j’ai passé un contrat avec ma conscience propre, celui de ne plus me forcer à faire ce dont je n’ai pas envie. Forcer les apparences et farder l’indissimulable, ce n’est pas dans mes cordes. Faire dans le social non plus. 

   J’ai choisi la lâcheté au malaise d’une situation. Et je m’en félicite pour une fois!

samedi 13 février 2010

T'en penses quoi, toi ?

   J’ai répondu que le Coran n’accepterait sûrement pas la pénétration par sextoy, à moins qu'il ne soit hallal. Voilà le genre d’évidences que je devrais m’éviter de partager, sous peine de lapidation verbale. Mon interlocuteur me lança la première pierre à la gueule sans une hésitation. 

   Un coup violent, oral et intense. Si Cronenberg avait filmé la scène, il aurait fait apparaître à l’écran ecchymoses et contusions au fil de la conversation. La déformation de nos visages comme prétexte à une lutte idéologique. A laquelle je ne participe qu’à reculons…

   Pourquoi cette frilosité? Un petit gode dans le derrière ne fait de mal à personne, j’en suis persuadé. Vous, les bigots en tous genres, feriez mieux d’accepter la critique et l’humour en suppositoire, la houle d’un débat vous rend fiévreux. 

   Mêler sexe et religion de front, c’est mal. C’est pas moi qui l’ai dit… mais j’ai choisi mon camp. Celui du libre arbitre!

mercredi 10 février 2010

Jolies Jambes folles de lui !


                     Et je bois ses paroles et je bronze dans ses yeux...

Réactions en chaîne.

  Tout a commencé ce matin avec la mort subite de mon portable; Il n’a pas survécu à la nuit, impossible de le ranimer. Mort de vieillesse ou d‘un arrêt cardiaque, ce foutu téléphone voulait probablement m’avertir de la tragédie qui se tramait. 
   Lien électrostatique en puissance, l’annonce de mes notes accablantes sur les serveurs informatiques universitaires l‘aurait déchargé de toute vie électronique. J‘aurais dû m‘en douter, mes résultats d’examens sont désastreux! Ma journée sombra gravement à cette nouvelle, s’en suivit une élégante suite (effrénée) de déconvenues (déconcertantes) incontrôlables. 

   Avec mon moral en berne et un carnet d’adresse prisonnier d’une mémoire artificielle, aucun moyen direct (ni réelle envie) de rappeler La Politique, que je devais voir. Détail qui a son importance, Petit Démon Camerounais tenta de m’appeler, sans succès évidemment! 
   De mon côté, j’écrivais avec culot aux autorités de la faculté dans l’espoir fou d’une grâce, tout en me préparant à ma corvée hebdomadaire. Qui n’eut pas lieu. C’est la deuxième fois que ce gosse incurable annule nos entrevues, sans compter la fois où il ne m’a pas prévenu. Sans moyen de le joindre, j’ai attendu à notre point de rencontre jusqu’à épuisement. 

   La vie sans être joignable à tout instant est-elle si rude de nos jours? J’entrepris de me convaincre du contraire en flânant du côté d’un disquaire célèbre. Hasardeuse association d’idée, absurde et futile. J’avais juste besoin de me faire plaisir, de dépenser en argent ce que je m’efforçais à économiser en pensées néfastes. 
   La discographie quasi-intégrale de Prefab Sprout en un coffret existe, je l’ai vue et aussitôt laissée, avec l’idée qu’une journée aussi abominable ne pouvait se finir convenablement… Je reviendrai. Les derniers Hot Chip et Midlake étaient là, mais c’est sur Catherine Major que mon regard se posa. Son Rose sang en main, je me rappelais de quelques paroles;

   Y’a-t-il une crème de nuit qui hydrate l’ennui? Une baume énergisant qui répare nos tragédies. 

dimanche 7 février 2010

Emotions depuis la cuvette.

   Les filles, c’est sale. C’est salissant, c’est sale. Ça met du sang partout! Voilà le constat alarmant qui occupa mes pensées quand mes mains remontaient ma braguette et tiraient la chasse d’eau. 

   Ce soir là au cinéma, l’entrée aux toilettes des femmes était condamnée. Les deux sexes partageaient la même cuvette, mais de toute évidence, pas le sens de l’hygiène: un tampon usagé traînait dans un coin. Le marron du sang séché n’aurait dû me faire aucun effet, mais c’était sans compter sur le pouvoir de l’imagination… 

   J’ai d’abord senti une décharge électrique me parcourir le dos, avant de comprendre que mes jambes me lâchaient et que je me sentais faible. Tout mou et vacillant, l’éventualité de viser correctement la cuvette semblait inexistante; Je voulais juste quitter la pièce, incapable d’agir devant un simple bout de coton ensanglanté. 

   Sans flots ni caillots de sang, j’étais submergé d’émotion. Les mecs décidément, tous des tapettes menées par un intellect envahissant!

vendredi 5 février 2010

Jolies Jambes rétros.


                    Un vol avec Jens Lekman, ça vous dit? Moi, oui...

Nos dents de lait et leur destin.

   J’ai jamais cru au mythe absurde de la petite souris, il m’est même souvent arrivé de penser à nos petites dents de lait, emmenées loin sans but. A force de recherches épuisantes, je suis tombé sur les aventures de deux d’entre elles:

My milk toof, les deux dents de lait les plus adorables du monde.
... 

Secrètement, je rêve que ce soient les miennes. Si tel était le cas, je pourrais mourir tranquille…

mercredi 3 février 2010

L'illusion d'une vie recréée.

  Ce soir, c’est clairement le pompon. Appelez ça comme vous voudrez, apothéose, comble ou summum; pour moi, ce sera le pompon. Et il porte un joli sobriquet ce pompon: Zizi Plat! 
   Il m’a menti, délibérément, a joué de ma crédulité sans vergogne. Plus malin que moi, il savait que tout mensonge repose sur la croyance de son destinataire. Que reste-il si je n’y crois plus? Evidemment, pas grand-chose. 
   Sauf qu’il faut avoir en tête que seul un mensonge qui s’ignore peut prétendre à la vie. Il faut donc se mentir à soi même pour qu’un mensonge ne trahisse pas la vérité, sa vérité propre. 

   Mentir, c’est avoir pour intention de recréer un monde d’après la spontanéité des faits tels qu’ils se sont produits, c’est refaire la réalité à sa propre mesure. Zizi Plat s’est embourbé dans un calcul, une galère sans échappatoire, en trompant le réel. 
   Pour me tenir à l’écart, il m’a abreuvé de fausses informations. De peur que je le salisse auprès de son proche entourage! 

   A tout contrôler ainsi, il devient facile de mener deux vies de front. Mais l’équilibre est fragile, trop même. Il est d’évidence qu’il n’existe pas plus de mensonge infaillible qu’il n’y a de crime parfait. Les amis de Zizi Plat se doutent déjà qu’il est pédé, pourquoi le leur cacher plus longtemps? A trop s’enfoncer dans la vérité qu’il s’est créée, il en perd déjà ma confiance. 

   Pédé et manipulateur, Zizi Plat n’ira pas loin dans la vie. J’ai pris la décision de ne plus lui parler à compter d’aujourd’hui. 

   (Je tiens à remercier Philosophie Magazine, qui m’a accompagné tout au long de cet écrit). 

dimanche 31 janvier 2010

Mélancolie & Jolies Jambes.


        En matière d'ambiance, les Goldfrapp savent y faire, y'a pas de doute...

La taxidermie des chouettes.

   Par deux fois, je me suis retrouvé empailleur de chouettes. Le temps d’un rêve, pour être plus précis et ne choquer personne. Mais quel rêve! Trois ans après, j’en garde un souvenir intact. J’y campais un ambitieux paysan reconverti en entrepreneur de talent, convaincu du pouvoir de la taxidermie. Vider et farcir de paille les plus belles chouettes qui surpeuplaient nos contrées pour redécorer les intérieurs, voilà le funeste dessein qui m’animait.

  Chacun trouvait son compte dans le travail que j’accomplissais, jusqu’au jour où le marché de la décoration fût saturé. Les invendus commencèrent à s’entasser au fond de mon jardin, sorte de cimetière par destination. L’entreprise artisanale devenue multinationale fît rapidement face à un déficit sans précédent, dévorant toute ambition personnelle et estime de soi. J’étais cuit, tout ce que je possédais se vendît aux enchères… Quelle déconfiture!

   Exilé quelques temps au fond d’un bois où il ne fait jamais jour, j’apprenais à relativiser mes échecs. Cet endroit, tout droit sorti d’un rêve, je le partageais avec les chouettes qui m’avaient échappé et les nombreuses lucioles des alentours. La lumière neuve et apaisante que ces dernières diffusaient faisait oublier la nécessité du Soleil, la flore semblait même l’avoir assimilée. 
   Le seul rappel à la civilisation fût la visite d’un vieux monsieur à capuche et cape dorées, avec un message pour le moins surprenant. Il venait m’annoncer que je pouvais reprendre mon activité raisonnablement, en la diversifiant…

   C’est ainsi que je me suis lancé dans la vente de chouettes empaillées aux couleurs et aux senteurs de ma forêt mystérieuse. 

mardi 26 janvier 2010

Ma vengeance est proche.

  Aujourd’hui, je me décide à changer le nom d’un de mes personnages. Petit Ange Camerounais, qui va rapidement s’éclipser de ma vie (sinon je lui tords le cou), apparaîtra désormais sous le gentil pseudonyme de Petit Démon Camerounais. Aucune crainte, personne ne perdra en confort de lecture! 

   Cette évolution est aussi nécessaire qu’adéquate, ce petit salopiaud vient de me poser un lapin. On ne se voit qu’une fois par semaine, et jamais l’idée d’éviter nos rendez-vous ne m’avait traversé l’esprit. Et pourtant, c’est pas faute d’avoir essayé… 
   Il faut dire qu’on s’est sérieusement fourvoyé dans cette affaire, et malgré le maigre espoir de voir nos rapports s’arranger, je compte cette fois mettre fin à ce fardeau. Mon engagement moral (dont parle l’association) est la seule chose qui me retient encore, alors que de son côté c’est la pression de ses parents qui le maintient dans ce programme. 

   Je vais commencer par envoyer un mail auxdits parents, ça mettra le feu aux poudres! Affaire à suivre donc…

dimanche 24 janvier 2010

Bagarre de Jolies Jambes.


                       L'électro-rock ne se sera jamais remise de ça...

Dignité en porte-à-faux (ma vie sportive).

  A mon message lui souhaitant un joyeux anniversaire, Pierre Ducard n’a pas osé répondre. Ça fait une petite semaine que j’attends qu’il daigne me montrer de l’intérêt… Mais ma patience a ses limites, les voilà largement dépassées et le verdict ne se fait pas attendre: Mon coach sportif m’a abandonné, décision sans appel. 
   Mes adieux au Fort de la Bayarde (le lecteur DVD en garde un souvenir ému), aux abdominaux travaillés en souplesse et aux charmants déhanchés. Prendre exemple sur Lunettes Eclair et envisager de suivre les leçons de Claudia Schiffer, c’est tout ce qu’il me reste désormais. Utile ou pas, je tente le coup.  

   Dis Claudia, tu me répondrais si jamais j’en venais à te souhaiter la bonne année ou l’anniversaire? Bien entendu, tu n’as pas le potentiel érotique de Pierre et ton doublage français est mauvais à se damner, mais au fond je suis là pour le sport, non? 
   Sans doute oui, à condition de le pratiquer comme bon me semble. Ma dignité, déjà fragile, est trop entamée pour supporter n‘importe quoi, ne nous voilons pas les jambes. Je ne veux pas d’une professionnelle du brushing pour m’apprendre ce qu’est le sport. 

   Pierre, reviens moi… Ton DVD me nargue.

vendredi 22 janvier 2010

L'humour, un pas dans sa tombe.

   Quel est le con qui a dit qu’on pouvait rire de tout? Que je l’étrangle. Hier soir, à la suite d’une discussion, je me suis rendu compte que c’était tout sauf une vérité. Pour faire court, ce cher Zizi Plat m’a raconté qu’il s’était vraisemblablement chopé une putain d’MSN! Et moi d’en rajouter du mieux que je pouvais sur le tragi-comique de la déclaration…

   Non intentionnelle, cette parole m’aura fait rire plusieurs heures durant. Rire de tout mais pas avec n’importe qui, c’est bien joli, mais tellement calculé. En la racontant librement, j’avais conscience des réactions qu’elle susciterait, mais l’envie irrépressible de la partager me désinhiba un moment.
   Je méprise au passage un autre con qui aurait émis l’idée que les plaisanteries les plus courtes sont parmi les meilleures, la mienne aura duré toute la soirée et plus encore. C’est dingue comme on s'empêche de blaguer, pour éviter le ridicule ou par soucis d'économie. Une personne sensée nous dirait aisément qu’il vaut mieux en rire qu’en pleurer! J’aimerais simplement en pleurer de rire, et qu’on me foute la paix. 

   Que crèvent les rabat-joie, d’une MSN bien crasse ou d’un fou-rire trop longtemps retenu! C'est dit.

mercredi 20 janvier 2010

Jolies Jambes extraterrestres !


                                          Outkast.-.Prototype
                                      Je fonds pour André 3000...

L'enfant prodigue.

L'enfant prodigue, cher ami, est à distinguer de l'enfant prodige. Selon notre ami Wiki, l'enfant prodigue est celui qui ne remplit pas les espérances de ceux qui l'ont lancé dans la vie.

Vilain et Sa Vilaine m'ont toujours trouvé différent et ce depuis mes premières années. En plus d'être précoce et doté d'une imagination débordante, ils ne pouvaient être que fiers rien qu'à entendre les louanges des poules voisines à mon sujet. "Quuuuuuu'est ce qu'il est calme ! Vraiment calme ! Quuuuuel beau gamin, il fera des jalouses plus tard ! Quuuuuu'est ce qu'il est intelligent, oh si, il est vraiment intelligent !" Oui. Les poules, les mamans d'école si vous préférez, sont en général très perspicaces au sujet des enfants en plus d'user d’un certain langage qui leur est propre. Oh et cette manie insupportable de tout répéter ! Oui. Petit je savais déjà que certaines choses n'étaient pas destinées pour moi dans ce bas monde.

Le repas de famille était d’un ennui abyssal. Toujours autant éléphantesque les mêmes questions sans intérêt particulier. Aux Cousins-de-la-bêtise les pires sujets de conversations trop souvent rythmés par leur ton vulgaire. Et aux furoncles les blagues salaces, l’alcool et les conversations de comptoir. Oui. Petit je savais déjà que beaucoup de choses n’étaient pas destinées pour moi dans cette famille.

Il paraît que l’on ne choisit pas sa famille. Il paraît.


(Je tiens à remercier monsieur Michel Jocaille pour cette chouette parabole, qui s'insère idéalement au sein de mes récits. C'est un honneur pour moi!)