lundi 8 mars 2010

Le gouffre.

   Zizi Plat est un personnage d’une complexité déconcertante. Il me gêne certaines fois. Ses histoires avortées avant conception, ses groupuscules sexuels, ses masturbations quotidiennes. Ses cheveux en moins, ses plaintes incessantes, insolvables. Sa vie. Tout ça me laisse perplexe. 

   La fascination qu’il suscite chez moi est l’équation d’indénombrables facteurs, entre étude de mœurs et voyeurisme de loin. Complexe, ça l’est également, côtoyant même l’ambigu. Il a beau me reprocher son pseudonyme, mes lignes assassines et les confidences volées, j’ai encore du mal à me considérer comme le mal personnifié. 

   J’essaye de rendre compte d’une réalité qui lui échappe. Celle d’un homme qui cherche l’amour où il n’y a que luxure. D’un individu qui évite les réponses à ses questions. Qui perce ses abcès de peur d’une sentence médicale dont il ignore les procédés. 
   L’énigme de sa vie reste sans solution, il a choisi la fatalité en évidente maîtresse de ses choix. Coule, roule, déboule… J’espère seulement qu’à l’arrivée, le noble quidam qui le réceptionnera sera d’une patience inébranlable. Si toutefois quelqu’un choisit de le rattraper !

   La chute peut encore être longue et pénible, le gouffre est sans fond.

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