samedi 20 mars 2010

L'histoire banale d'une trahison.

   Fourrure a décidé de me quitter. Après deux ans et demi de relation, un an et demi de cohabitation, et six mois passés à réfléchir à une éventuelle rupture. C’est rude, et si soudain… Il a préféré me cacher pendant ce dernier semestre ce qu’il pensait être des problèmes, des obstacles à une meilleure entente. De mon côté, je savais pertinemment qu’il n’y avait là qu’un ensemble de légers malentendus qui pourraient se régler avec le temps, à coups d’efforts réguliers. 
   Il n’en est même plus question aujourd’hui, la pente douce que nous dévalions main dans la main s’est achevée sur un ravin des plus abrupts. Les efforts que je lui demandais, il ne sera jamais capable de les faire. Pas pour moi. Quand, il y a trois semaines, il m’a alerté sur l’état de notre couple, je me suis aussitôt vu le perdre. Et j’étais encore loin de cette réalité qui me prend à la gorge depuis huit jours. 

   Fourrure en aime un autre, voilà la raison à sa fuite. Ces dernières semaines, mes efforts restaient vains et je sais pourquoi. Il s’est peu à peu détaché de notre couple décadent pour rejoindre un idéal virtuel, rencontré sur un réseau social de l’internet interactif (là exactement où j’ai rencontré Fanfreluche!). 
   Manque de chance pour lui, cet idéal masculin est brésilien. Un brésilien du Brésil. Il ne pourra sceller son amour-fusion avec son Jésus que s’il lui rend visite là bas. Le plus ironique dans l’histoire est que je continue à cautionner cette rencontre, en payant seul un accès à l’internet qui leur profite tant. 

   A écouter Jésus, il aurait rencontré son âme-sœur. Il n’a fait que me la prendre à un moment charnier de notre relation, avec comme bénédiction le laissé-faire de son indolente Fourrure. Qui devient dès à présent Peau Retournée. Ça lui va si bien!

   J’ai jamais aimé l’expression d'« âme-sœur » de toute façon. C’est cucul, non?

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