mardi 30 mars 2010

Sensation de cuisson immédiate.

   Je crois avoir chopé la gale. Disons plutôt qu’on me l’a refilée, il y a maintenant une semaine. Quelques jours plus tard, je revoyais empressé celui qui m’avait probablement contaminé, et passais le weekend en sa compagnie. Inconscient certes, mais surtout charmé par cette rencontre. 
   Le dimanche, nous l’avons passé chez lui, à badigeonner nos corps entièrement dénudés d’une lotion antiparasitaire. Jaunâtre. Interdiction formelle de se laver, de s’habiller également, pendant un délai incompressible de vingt-quatre heures. Mais plus dur encore, les brûlures aigues au niveau du sexe… Localisées mais suffisamment vives pour nous rendre dingues. On cuisait à l’entrejambe à nous en rendre stérile, à nous faire pisser rouge. 
   Pour ce second rendez-vous avec le jeune homme, j’ai du ravaler pudeur et fierté autant que possible, comprimer ma souffrance. L’évacuer en silence même. 
   Il paraît que des traitements plus modernes existent… L’ingestion de pilules. Ce qui fait de nous une espèce de martyrs.
   Nous voilà bien baisés!

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