lundi 21 décembre 2009

Quand les parents sont ennuyeux sans s'ennuyer...

   Après une nuit agitée par des rêves sans queue ni tête, mon réveil fut déprimant. Levé du pied gauche, je ne pouvais attendre autre chose que poser le droit dans du dégueulis de chat, me cogner le crâne contre les bas plafonds ou pisser de travers. Rien n’est pourtant arrivé, ma journée s’annonçait peut être moins compliquée que prévu. En allant vers le petit déjeuner, je me suis vite rendu compte que mes parents n’étaient pas encore partis écumer les brocantes, et que les chattes avaient faim. 
  
   « Des croquettes, ça ira? », oui ça ira très bien. Pendant que ces petites boulettes odorantes glissaient dans les gamelles, l’opéra en fond sonore commençait à m’irriter les tympans. J’aurais tant aimé pouvoir regarder des clips vulgaires tout en sirotant du jus de clémentine et en feuilletant Télérama, tranquille. Quand je suis chez eux, j’ai tendance à retomber dans l’âge ingrat, avec caprices et bouderies si je n’ai pas ce que je veux (question crédibilité, il me manque plus que le gel dans les cheveux et les boutons sur la gueule). Et là, je voulais qu’ils soient ailleurs à l’heure de mon lever… 

   Plus le temps passe, et moins mes parents ne quittent leur campagne, annulant chaque sortie au dernier moment sous prétexte d’une sieste à faire ou d’un jardin à s’occuper. Même leur séance hebdomadaire de vélo est tombée dans l’oubli.

   Quelle inertie dans le quotidien! 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire